La justice a fermé le 5 mars dernier l'instruction
du dossier sur l'assassinat du célèbre chanteur chilien Víctor Jara, et une
douzaine de militaires à la retraite ont été inculpés pour leur participation
au crime, commis le 16 septembre 1973 au stade « Chili », à Santiago. Parmi eux deux anciens officiers de l’armée sont accusés d’être les
auteurs matériels, et l'un d'eux habite en Floride, aux États-Unis.
Cette résolution judiciaire ferme l'investigation sur les meurtres
du chanteur Víctor Jara et de l'ex directeur de Gendarmerie Littré Quiroga
Carvajal, commis peu de jours après le coup d’État du 11 septembre 1973.
Les 12 anciens militaires inculpés à l’issue de l'enquête sont : José Adolfo Paredes Márquez, Pedro Pablo Barrientos Núñez, Hugo Hernán Sánchez Marmonti, Raúl Aníbal Jofré González, Edwin Armando Roger Dimter Bianchi, Nelson Edgardo Haase Mazzei, Jorge Eduardo Smith Gumucio, Ernesto Luis Bethke Wulf, Juan Jara Quintana, Rolando Humberto Melo Silva, Hernán Chacón Soto et Patricio Vásquez Donoso.
Le colonel Hugo Sánchez Marmonti et le lieutenant Pedro Barrientos Núñez, tous deux à la retraite, sont soumis à procès en qualité d’auteurs matériels du crime de Víctor Jara. Pedro Barrientos Núñez, à l’époque lieutenant de l’armée, a été mis en cause en 2012 par l'ex-conscrit José Paredes comme celui qui a tiré dans la tête du chanteur.
José Adolfo Paredes Márquez,
ex recrue, a
avoué le meurtre.
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Les 12 anciens militaires inculpés à l’issue de l'enquête sont : José Adolfo Paredes Márquez, Pedro Pablo Barrientos Núñez, Hugo Hernán Sánchez Marmonti, Raúl Aníbal Jofré González, Edwin Armando Roger Dimter Bianchi, Nelson Edgardo Haase Mazzei, Jorge Eduardo Smith Gumucio, Ernesto Luis Bethke Wulf, Juan Jara Quintana, Rolando Humberto Melo Silva, Hernán Chacón Soto et Patricio Vásquez Donoso.
Le colonel Hugo Sánchez Marmonti et le lieutenant Pedro Barrientos Núñez, tous deux à la retraite, sont soumis à procès en qualité d’auteurs matériels du crime de Víctor Jara. Pedro Barrientos Núñez, à l’époque lieutenant de l’armée, a été mis en cause en 2012 par l'ex-conscrit José Paredes comme celui qui a tiré dans la tête du chanteur.
Il doit faire face à la plainte judiciaire présentée contre lui devant une cour du district d'Orlando par la veuve du chanteur assassiné, la danseuse Joan Turner et Amanda Jara, sa fille, parties civiles avec le « Center for Justice and Accountability (CJA) », —ONG internationale de défense des droits de l'homme basée à San Francisco—, et la Fondation Víctor Jara. Un bureau d'avocats local représente la famille du musicien et les autres parties civiles.
L'enquête a déterminé qu'après le coup d'État, le chanteur Víctor Jara a été arrêté le 12 septembre 1973 sur son lieu de travail, l'université Technique de l'État, et emmené jusqu'au stade « Chili ».
Rolando Melo
Silva, ancien officier et
procureur militaire,
avocat du Conseil
de défense de
l'État, accusé de recel
dans l’homicide de Víctor Jara.
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Le 16 septembre 1973 tous les détenus du stade on été transférés,
sauf Víctor Jara et Littré Quiroga Carvajal. C’est alors que le chanteur a été
tué, vraisemblablement d’une ou plusieurs balles dans la tête. Son cadavre —trouvé
près du cimetière Métropolitain des jours après, avec 3 autres cadavres—, présentait
au moins 44 impacts de balle, et des signes évidents d'avoir subi des tortures
et des coups affreux.
L’ancien stade « Chili », qu’avec d’autres locaux avait été
réquisitionné et fonctionné dès les premières heures du coup d’État comme camp
de concentration et de tortures pour les prisonniers politiques, a été rebaptisé
aujourd’hui stade Víctor Jara.