Le célèbre écrivain uruguayen
Eduardo Galeano est décédé ce lundi 13 avril à 74 ans, à Montevideo. Très aimé
d’un vaste public en Amérique latine mais aussi ailleurs dans le monde, Galeano
avait été admis à l'hôpital vendredi dernier à cause d'un cancer au poumon.
Avant de devenir
un remarquable intellectuel de la gauche latino-américaine au début des années
70, Eduardo Galeano a été ouvrier à l’usine, dessinateur, peintre,
messager, dactylographe et employé de banque, entre autres métiers. Il a été
journaliste à l’hebdomadaire uruguayen « Marcha », jusqu’à sa
fermeture en 1974 par la dictature de Bordaberry, puis est parti en exil à
Buenos Aires, où il a été parmi les fondateurs de la revue politique « Crisis ».
La publication en 1971 de « Les veines ouvertes de l'Amérique Latine », un de ses livres les plus connus, l’avait érigé au rang d'auteur classique de la littérature politique latino-américaine.
La publication en 1971 de « Les veines ouvertes de l'Amérique Latine », un de ses livres les plus connus, l’avait érigé au rang d'auteur classique de la littérature politique latino-américaine.
Traduit très vite dans une
vingtaine de langues, cet ouvrage est considérée une pièce fondatrice de la
science politique contemporaine, qui décrit par des chroniques inspirées l’inégalité
des rapports nord-sud, et la géopolitique de la domination héritée aux Amériques des colonies.
Plus récemment, sa trilogie « Mémoire
du Feu » (1982-1986), dense recueil d’articles qui dépassent les genres
courants et combinent le journalisme, l'analyse politique et l'histoire, ont
été aussi traduites dans plusieurs langues. Au total, son œuvre réunit plus d’une
quarantaine de livres.
L'auteur lui-même avait proclamé sa permanente obsession d’écrivain :
« Je suis un auteur hanté par la mémoire, le souvenir du passé de
l'Amérique et surtout celui d'Amérique Latine, terre intime condamnée à
l'amnésie. »
Le président de la Bolivie, M. Evo Morales et l’écrivain
uruguayen Eduardo Galeano, récemment disparu.
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Eduardo Galeano avait été un proche du leader socialiste chilien Salvador Allende, élu Président du Chili en 1970 et déposé en 1973 par le sanglant putsch militaire de Pinochet. Il était aussi l’ami personnel d’Hugo Chávez, le leader vénézuélien mort en 2013, d’Evo Morales, Président de la Bolivie, et de Rafael Correa, Président de l’Equateur.