À 40 ans du meurtre de Lumi Videla Moya, jeune enseignante de 26 ans, étudiante à l'université du Chili et militante du MIR, l'Ambassade de l'Italie et les organisations de défense des droits de l'homme lui ont rendu le 3 novembre 2014 un hommage officiel dans les locaux de l'Ambassade à Santiago.
Lumi Videla, jeune mère d’un enfant de 4 ans, a été arrêtée à Santiago le 21 septembre 1974 par des agents de la DINA et le lendemain a été arrêté son mari, Sergio Pérez Molina. Tous deux militants du MIR, ils avaient alors des responsabilités d’organisation au parti de gauche, mis hors la loi et très durement persécuté par la dictature militaire.
Ils ont été emmenés dans le « Quartier Ollagüe », site secret de torture et d'extermination tenu par la DINA à la rue José Domingo Cañas 1367, dans la commune de Ñuñoa, sous commandement de Miguel Krassnoff Martchenko. Des nombreux témoins ont signalé leur présence dans cette maison au moment où la police politique de Pinochet avait lancée une traque impitoyable contre Miguel Enríquez, alors leader clandestin du MIR et bête noire des appareils répressifs.
Lumi Videla est morte le 3 novembre 1974 des terribles tortures qu’on lui a infligé pendant plus de 40 jours. Sergio Pérez Molina est mort aussi des suites des supplices aux mains des sbires de la DINA. Son corps n’a jamais été retrouvé et il fait partie des centaines de disparus au Chili.
La nuit du 03 novembre 1974, des agents de la DINA ont lancé le cadavre de Lumi Videla par-dessus les murs dans les jardins de l'ambassade de l'Italie, dans la commune de Providencia. La dictature a essayé de faire croire que sa mort s’était produite à l'intérieur de la représentation diplomatique suite à une « orgie » organisée par les réfugiés.
L’Ambassade a indiqué que Lumi Videla ne se comptait pas parmi les réfugiés qu’elle hébergeait, mais malgré son démenti officiel et les faits indéniables, la presse à la botte des militaires a retenu la version de la dictature. La presse locale, et notamment la chaîne « El Mercurio », a largement relayé l'opération de désinformation déclenchée par la DINA.
Plus de 250 personnes se trouvaient à ce moment réfugiées à l'ambassade, parmi eux plusieurs membres du MIR et des proches des dirigeants en fuite. Par cet acte barbare, les sicaires de la DINA ont voulu signifier aux militants de gauche le sort qui leur était réservé. Ils cherchaient aussi à terroriser la population et dissuader les diplomates italiens d’accueillir des réfugiés politiques.
Sept anciens agents de la DINA ont été condamnés pour les crimes de séquestration et les homicides qualifiés de Lumi Videla et Sergio Pérez Molina : Manuel Contreras, chef de la DINA, le lieutenant colonel Maximiliano Ferrer Lima ; Miguel Krassnoff Martchenko et Christophe Willeke Flöel, anciens brigadiers ; l’ex colonel Marcelo Morén Brito, l’adjudant Basclay Zapata et Ciro Torré Sáez, capitaine des carabiniers.
Dans ce 40ème anniversaire, un olivier a été planté par les proches de Lumi Videla dans les jardins de l'Ambassade de l'Italie à Santiago, et une sculpture a été installée à l’endroit où son cadavre a été retrouvé.
À l’extérieur des murs, une plaque commémorative signale aussi l’endroit d’où a été lancé son corps vers la représentation diplomatique.
Sept anciens agents de la DINA ont été condamnés pour les crimes de séquestration et les homicides qualifiés de Lumi Videla et Sergio Pérez Molina : Manuel Contreras, chef de la DINA, le lieutenant colonel Maximiliano Ferrer Lima ; Miguel Krassnoff Martchenko et Christophe Willeke Flöel, anciens brigadiers ; l’ex colonel Marcelo Morén Brito, l’adjudant Basclay Zapata et Ciro Torré Sáez, capitaine des carabiniers.
Dans ce 40ème anniversaire, un olivier a été planté par les proches de Lumi Videla dans les jardins de l'Ambassade de l'Italie à Santiago, et une sculpture a été installée à l’endroit où son cadavre a été retrouvé.
À l’extérieur des murs, une plaque commémorative signale aussi l’endroit d’où a été lancé son corps vers la représentation diplomatique.
Pendant la cérémonie, en présence des associations des familles des détenus politiques et des victimes de la longue dictature militaire, le ministre des affaires étrangères chilien, M. Heraldo Muñoz, a remercié le geste du gouvernement de l'Italie et de son ambassadeur, « en faveur de la mémoire et des Droits de l'homme » dont la promotion et la défense est un « pilier fondamental de l’action du gouvernement chilien ».