Daniela Molina Castro. Photo Martin Sarrazac |
Une femme militaire a déserté l’armée et tente de traverser la frontière entre deux pays en passant par le désert. Son chemin dans le no man’s land la conduit au milieu d’un champ de mines qu’elle a elle même contribué à poser. Elle nous propose un parcours vers les sables mouvants de la mémoire et de l’oubli, de la réalité et du rêve, entre les bombes, les morts et les « animitas ».
L’ « animita » c'est une petite chapelle de fortune, un humble cénotaphe surgi de la piété de la population en souvenir des victimes de mort violente, là où a eu lieu une « mauvaise mort », souvent au bord des routes. Le corps repose dans le cimetière, mais sur les lieux du décès on honore la « petite âme », l’« animita ».
Dénonciation, hommage et rêve d’un soldat désarmé dont le nez s’allonge sous l’effet du mensonge, « Animitas » s'aventure dans les méandres de la dictature de Pinochet, surnommé aussi Pinocchio au Chili.
C'est une réflexion que nous propose, au moyen d’un regard urgent, un parcours de mirages et de délire dans un désert qui met à nu nos fractures récentes.
Textes et conception de Daniela Molina Castro, musique de Pierre-François Blanchard, direction artistique d’Enrique Pardo.
Daniela Molina Castro.Photo Bertrand Cousseau |
Daniela Molina Castro est comédienne et professeur de théâtre, mouvement et voix, d’origine chilienne, integrante de la troupe Panthéâtre, continuatrice des travaux du prestigieux Roy Hart Théâtre. Fondeé en 1981 par Enrique Pardo, co-dirigée avec Linda Wise, Panthéâtre fut la première compagnie indépendante à émerger du Roy Hart Théâtre.