Le Chili commémore ce 30 août la « Journée nationale du Détenu disparu », en mémoire des milliers de citoyens arrêtés par les appareils de sécurité de la longue dictature du général Pinochet, et qui ont ensuite disparu.
Ces hommes et femmes —surtout des jeunes et des très
jeunes—, étaient des militants des partis de gauche, qui se sont retrouvés hors
la loi et férocement traqués après le coup d’état du 11 septembre 1973.
Beaucoup d’entre eux ont rejoint les rangs de la résistance clandestine à la
cruelle tyrannie militaire, et ont été enlevés par la police politique alors qu’ils
travaillaient à la récupération des organisations du peuple.
Embastillés dans des cachots secrets pendant des semaines et
des mois, ils ont tous été soumis aux plus barbares supplices, puis exécutés
sans pitié. Leurs cadavres ont été ensevelis dans des charniers clandestins,
lancés dans l’océan depuis des hélicoptères ou dynamités par les sicaires.
La dictature a prétendu occulter les faits, a nié l’existence de ces victimes et tenté d’effacer leurs noms. Et pourtant ils n’ont pu anéantir leur mémoire, ils sont présents aujourd’hui parmi les siens, leurs visages sont portés comme emblème de justice, leurs noms servent d’exemples aux jeunes générations.